5 oct-12 janv. : Exposition "Le goût de Diderot, Greuze, Chardin, Falconet, David..." au musée Fabre


Publié le 23/12/2013
5 oct-12 janv. : Exposition "Le goût de Diderot, Greuze, Chardin, Falconet, David..." au musée Fabre

Près de quatre-vingts peintures, sculptures, dessins et gravures de quarante-trois artistes sont réunis dans cette exposition labellisée d’intérêt national par le ministère de la Culture et de la Communication. Elle est présentée en première étape à Montpellier, du 5 octobre 2013 au 12 janvier 2014, puis à Lausanne, à la Fondation de l’Hermitage, du 7 février au 1er juin 2014. Des oeuvres des plus grands peintres (Boucher, Chardin, Greuze, Vernet, Vien, David…) et des plus grands sculpteurs (Pigalle, Falconet, Houdon, Allegrain…) réunies grâce à des prêts d’institutions prestigieuses, françaises et internationales, offrent aux visiteurs un large panorama de l’art français au temps de Diderot.

À l’occasion du tricentenaire de la naissance de Denis Diderot (5 octobre 1713 à Langres), le musée Fabre de Montpellier Agglomération et la Fondation de l’Hermitage à Lausanne s’associent pour proposer une exposition hommage à cette figure majeure des Lumières françaises, Le Goût de Diderot. Possédant l’une des plus belles collections de peinture du XVIIIe siècle dont des oeuvres d’artistes estimés de Diderot, il était naturel pour le musée Fabre de Montpellier Agglomération d’être présent dans la célébration de ce tricentenaire.

Le Salon s’invite au musée Fabre

Philosophe, romancier, dramaturge, encyclopédiste, Diderot a joué un rôle pionnier dans le domaine des arts, en rédigeant, à partir de 1759, les comptes rendus des Salons. Créés par Louis XIV en 1667, ces salons sont des expositions de peinture publiques que l’Académie royale organisait tous les deux ans dans le Salon carré du Louvre.
Ses neufs comptes rendus des Salons, rédigés entre 1759 et 1781 sur commande du baron Grimm, seront publiés dans la revue de ce dernier, la Correspondance littéraire, et seront diffusés par des copies manuscrites auprès des souverains de Prusse, de Russie ou encore de Suède. Ils serviront et servent encore de modèle et de référence à la critique d’art.
Avec Le Goût de Diderot, le musée Fabre de Montpellier Agglomération invite le visiteur à s’immerger dans ces Salons, en suivant le jugement de Diderot. Qu’il les ait louées ou critiquées, ce sont principalement les oeuvres vues et commentées par le philosophe qui sont présentées. Celles qui sont disparues ou intransportables sont incarnées par leur esquisse, leur gravure ou une autre oeuvre équivalente.

Diderot, le goût de l’art

Lorsqu’il commence la critique des Salons, Diderot n’a qu’une connaissance limitée de l’art, par l’intermédiaire de la gravure essentiellement. Prenant la commande de Grimm au sérieux, il approfondit ses connaissances. Littéraire de formation et de goût, il commence par juger l’art comme de la poésie. Ce n’est que progressivement, par le travail critique qu’il s’impose sur les oeuvres exposées au Salon et par ses contacts avec les collectionneurs et les artistes dont certains deviennent des amis (Vanloo, Greuze, Wille, Pigalle, Falconet, etc.) que Diderot découvre le métier de peintre ou de sculpteur ainsi que toute la technicité lié à l’art.
Peu à peu ses compétences de critique d’art sont reconnues et il est ainsi sollicité pour fournir des idées pour la réalisation du monument funéraire du Dauphin, fils de Louis XV. En 1766, c’est lui qui recommande Falconet à l’impératrice Catherine de Russie pour la réalisation de la statue équestre de Pierre le Grand à Saint Petersbourg. À partir de 1768, il se fait courtier et sert d’intermédiaire pour des ventes, en particuliers celles de célèbres collections Gaignat et Crozat de Thiers. Il rédigera son dernier texte sur l’art après le compte-rendu du Salon de 1781, sous la forme d’une synthèse : Pensées détachées sur la peinture, la sculpture et la poésie pour faire suite aux Salons.

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