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Assainissement



Parce qu’il concerne des eaux dites usées, sales, que l’on ne veut plus voir ni sentir, l’assainissement est considéré comme acquis, et sa mission invisible. Or, il est essentiel à la qualité de notre quotidien et à la préservation de notre environnement. Et plus que jamais aujourd’hui, les enjeux de santé publique et de protection des citoyens doivent être au cœur de l’action publique.

3 missions indispensables au service des habitants

L’assainissement concerne l’ensemble des techniques d’évacuation et de traitement des eaux usées, depuis la collecte via les réseaux jusqu’au traitement dans des stations d’épuration. L’objectif ? Assainir ces eaux sales, c’est-à-dire les rendre saines et propres avant de les rejeter dans le milieu naturel, débarrassées de toute pollution.

Montpellier Méditerranée Métropole exerce cette compétence sur l’ensemble des 31 communes du territoire métropolitain : elle a fait le choix de s’engager pour une gestion publique de l’eau et d’étendre, après l’eau potable, sa régie à l’assainissement au 1er janvier 2023.

Régie des eaux de la Métropole

5 objectifs opérationnels pour faire des eaux usées une ressource

Si la Métropole de Montpellier est responsable de l’organisation du service public de l’assainissement sur son territoire, c’est chaque citoyen qui, à travers sa facture d’eau, finance une grande partie de la mise en œuvre de cette politique publique. Rassemblés dans un budget spécifique, les fonds assurent le fonctionnement du service ainsi que les investissements.

  • Collecter : 2 systèmes d’assainissement, collectif ou non collectif

La collecte des eaux usées domestiques (éviers, lavabos, douches, toilettes) et industrielles (si elles sont compatibles) est assurée de deux manières : soit via un système d’assainissement collectif, où chaque bâtiment (maisons, immeubles, usines) est relié à un réseau de collecte commun qui va acheminer les eaux usées vers une station de traitement, en charge de les dépolluer avant de les rejeter dans les milieux naturels ; soit via un système d’assainissement non collectif, où les eaux usées sont centralisées, et traitées, à la parcelle, grâce à un sol filtrant et un espace suffisant. Sur le territoire de la Métropole de Montpellier, seulement 4% des ménages ne sont pas reliés à un système d’assainissement collectif, en raison de leur localisation.

  • Collecter : 2 types de réseaux de collecte, séparatifs ou unitaires

Collecter les eaux usées, et les acheminer jusqu’aux usines de dépollution, est la première étape du service public d’assainissement collectif. Cela se fait via un réseau de branchements et de tuyaux conséquent. Ce réseau est constitué à plus de 92% d’un réseau séparatif, permettant de séparer les eaux usées des eaux de pluie, celles-ci ne nécessitant pas de passage par les stations de traitement.

Un peu plus de 7% du réseau, majoritairement dans le centre de Montpellier, évacue les eaux unitaires, c’est-à-dire les eaux usées et les eaux de pluie mélangées.

Chaque année, 0,7% du réseau est renouvelé pour assurer l’amélioration continue du service.

  • Traiter : à chaque station sa filière de traitement

Boues activées, lits plantés de roseaux, biofiltres, jardins filtrants... différentes filières de traitement sont utilisées sur notre territoire, pour atteindre un même objectif de performance, cohérent avec nos besoins, en utilisant des procédés toujours plus innovants pour s’adapter aux polluants à éliminer. L'objectif est aussi de réduire les résidus de ce traitement, notamment les boues, et de les valoriser grâce, par exemple, au compostage et à l’épandage agricole.

  • Rejeter : 13 stations de traitement au service de notre territoire

13 stations de traitement assurent le service public d’assainissement de la Métropole de Montpellier : 6 stations communales, 6 stations intercommunales et Maera, station pivot qui collecte et traite les eaux usées de 14 communes de la Métropole et 5 communes hors Métropole.

Maera est reliée à un émissaire en mer de 20 km de long (dont 11 km en mer), qui permet de rejeter les eaux traitées loin en mer. Le fonctionnement de l’ensemble des réseaux et stations est soumis à un contrôle strict, et les modalités de suivi des milieux sans cesse renforcées et adaptées, afin de garantir à la fois la sécurité sanitaire des habitants et la préservation des espaces naturels.

  • Surveiller : des expertises pointues, des métiers variés, en pleine évolution

La gestion du service public d’assainissement, c’est aussi, et surtout, des femmes et des hommes mobilisés, dévoués à une cause noble, la santé de tous, mais dont la mission est méconnue. Entretenir le réseau, intervenir en cas d’obstructions ou de pannes, assurer le fonctionnement des stations de traitement, collecter les données de suivi des milieux, garantir la relation avec les usagers, mener des programmes de recherche sur de nouvelles filières de traitement : autant de métiers et d’expertises à la pointe des enjeux actuels de résilience écologique et économique des territoires.

  • Recycler : avec l’assainissement, on phosphore sans cesse

La gestion de la compétence assainissement demande sans cesse adaptation et évolution. Améliorer les installations pour limiter au maximum les déversements par temps de pluie, les nuisances et l’empreinte écologique ; optimiser l’exploitation des réseaux pour améliorer le service ; choisir le meilleur mode de gestion, public ou privé ; agir en amont pour mieux comprendre et traiter les nouvelles sources de pollution comme les perturbateurs endocriniens ou les micro-polluants ; innover en développant des programmes de R&D… Autant de défis à relever pour la Métropole de Montpellier.

Comment ça marche sur notre territoire : où vont mes eaux usées ?

Pour savoir où vont vos eaux usées et à quelle station vous êtes raccordées, consultez la carte !

Chiffres clés (2020) :

  • 115 726 abonnés
  • 476 214 habitants raccordés
  • 34,8 M de m3 d’eau traités par les stations d’épuration
  • 28 M de m3 facturés
  • 1 507 km de réseaux
  • 220 postes de refoulement
  • 13 stations de traitement
  • 582 417 Equivalents-Habitants (EH) de capacité
  • 4 373 installations d’assainissement non collectif (ANC)
  • 57,4 M€ de budget, dont 43,9 M€ d’investissements.

Qui contacter ?

Pour les communes de :

  • Castelnau-le-Lez,
  • Castries,
  • Clapiers,
  • Grabels,
  • Jacou,
  • Juvignac,
  • Lattes,
  • Le Crès,
  • Montferrier-sur-Lez,
  • Montpellier,
  • Pérols,
  • Prades-le-Lez,
  • Saint-Jean-de-Védas,
  • Vendargues

Votre contact est :

Véolia Eau Accueil usagers :

756 rue Henri Becquerel, 34965 Montpellier

04 51 08 47 42 (24h/24 7j/7)

Pour les communes de :

  • Baillargues,
  • Beaulieu,
  • Cournonsec,
  • Cournonterral,
  • Fabrègues,
  • Lavérune,
  • Montaud,
  • Murviel-les-Montpellier,
  • Pignan,
  • Restinclières,
  • Saint-Brès,
  • Saint-Drézéry,
  • Saint-Géniès-des-Mourgues,
  • Saint-Georges-d'Orques,
  • Saussan,
  • Sussargues,
  • Villeneuve-les-Maguelone
Vos contacts sont :

Montpellier Méditerranée Métropole

(pour toutes demandes d'informations en matière d'eau et/ ou d'assainissement)
Direction de l'eau et de l'Assainissement
50 place de Zeus
34000 Montpellier
Du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 16h30

Société Alliance
(pour toutes demandes d'interventions urgentes)
hydrocurage200@alliance-env.fr / 04 67 83 75 16 (24h/24 7j/7)

Société SAUR
(pour toutes demandes de cessions (certificat de conformité) et de branchements neufs)
04 34 20 30 01

Le saviez-vous ? Un EH (équivalent-habitant) représente la charge de pollution produite par une personne et permet d’évaluer la capacité d’une station d’épuration.

Tous acteurs de la préservation des milieux

Dans les plus petits gestes de votre quotidien, vous pouvez, et devez, agir pour contribuer à la préservation des cours d’eau, des étangs et de la mer. Car si les stations de traitement sont là pour assainir les eaux usées, chacun peut, en amont, alléger les pollutions et réduire les risques. En évitant de tout collecter, c’est plus facile de traiter.

  • Ne jetez pas les produits dangereux ou les médicaments dans votre lavabo : même traitées, ces substances chimiques hautement toxiques contribuent à déséquilibrer les milieux aquatiques et à diffuser les perturbateurs endocriniens. Ramenez vos médicaments chez votre pharmacien et vos produits chimiques dans un centre adapté.

  • Les cotons tiges ou les lingettes jetés dans les toilettes ont tendance à boucher les canalisations et à empêcher ainsi la bonne évacuation des eaux usées vers les stations de traitement, pouvant même provoquer des remontées d’eaux usées chez les usagers et des débordements entrainant des pollutions localisées.

  • Dans la rue, c’est le système d’évacuation des eaux pluviales qui est concerné, pas celui de l’assainissement, mais le risque est là et donc la vigilance indispensable : masques, mégots, plastiques, papiers jetés dans la rue, c’est autant de déchets qui se retrouvent dans les cours d’eau, sur les berges et, au final, dans la mer.

Êtes-vous bien raccordé à un réseau d'assainissement ? Focus innovation : projet LIFE ReWa

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