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Culture
Rencontre avec Jean-Pierre Faye : 'Le sport dans la définition d’un nouvel « art de vie »' à propos de son dernier ouvrage 'Sport, quelles sont tes victoires ?' - Urbanisme, culture, éducation : enjeux sociétaux pour les générations futures (éd. Amphora).
 
Jeudi 19 Janvier 2012

Si l'on s'en tient aux critères économiques, on peut considérer aujourd'hui que le sport a gagné. Mais ne doit-il pas aller chercher sa plus belle victoire dans la division supérieure, là où les critères sont essentiellement « sociétaux »?

Le sport peut devenir un enjeu essentiel pour les générations futures, un vecteur d'éducation, une source de partage.

Quelle place lui donner dans notre société ?
Comment l'intégrer totalement à la ville?
Comment exploiter au mieux son potentiel fédérateur?

Jean-Pierre Faye
nous apporte sa contribution éclairée et propose des pistes de réflexions à ces questions essentielles autour de trois propositions :
- que les lieux de pratique sportive soient conçus pour réunir et favoriser les échanges,
- que les valeurs sportives soient reconnues comme des supports éducatifs et professionnels,
- que le sport permette au citoyen d'ambitionner un « art de vie » en adéquation avec ses sensibilités.
Un ouvrage illustré, pragmatique et optimiste qui nous donne des clés pour mieux appréhender notre avenir et celui de nos
enfants.

Que ce soit dans nos échanges «hors temps de travail» et, avouons-le, quelquefois «pendant nos heures de travail», le sport est un sujet de discussion permanent.
- Tu as vu cet essai samedi dernier contre l'Angleterre ?
- Le gala de gymnastique de ta fille - ça s'est bien passé ?
- Avec ce résultat, il ne leur reste plus qu'à jouer le maintien
À l'aide d'un zapping chevronné devant le poste de télévision, les fondus de sport ont même la possibilité de ne plus quitter les terrains. Dès lors, il n'est pas étonnant que le sport soit considéré comme un «placement produit», qu'il envahisse les spots TV. et qu'il couvre les panneaux publicitaires.
S'il fut un temps où le sport se construisait à côté de la société, aujourd'hui le sport est devenu un phénomène de société.
Néanmoins, pour les millions de citoyens qui n'ont pas la chance ou l'opportunité de pratiquer régulièrement une discipline sportive, ce phénomène de société ne relève que de l'imaginaire.
Un imaginaire qui est «à vendre» et dont les critères d'appropriation sont à la fois «économiques» et «sociaux».
Comme lors de toute mise sur le marché d'une gamme de produits, les ventes les plus faciles sont celles qui permettent d'espérer un retour sur investissement dans les meilleurs délais.
De fait, sur ces critères d'appropriation «économiques», l'imaginaire du sport se vend fort bien et probablement quelquefois trop bien.
À l'opposé, avec une rentabilité nécessairement plus éloignée, les critères d'appropriation «sociétaux» ne font pas recette.
Pourtant, si l'on veut bien considérer celui qui s'intéresse au sport, non plus comme un «individu lambda», mais comme un «citoyen à part entière», il n'est pas interdit de penser qu'une volonté politique affirmée permette de réellement influer sur sa qualité de vie.
Une influence qui serait particulièrement prégnante sur «sa citoyenneté», sur «son employabilité» et sur «son art de vie».

Jean-Pierre FAYE a construit sa réflexion à partir de ses expériences de Directeur "Sport et Territoires" du Comité National Olympique et Sportif Français, de Directeur d'Atelier d'urbanisme, d'Architecte, de Directeur Général Adjoint de l’Agglomération de Montpellier en charge des Sports et de la Culture ainsi que de Président d'associations culturelles et sportives.

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