Focus 6 : la Mosson, un quartier aux multiples facettes



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Du grenier à blé à la cité satellite

En 1961, la Ville de Montpellier, soumise à une forte pression démographique faisant suite aux rapatriements de la guerre d’Algérie, décide de la création d’une ZUP - Zone à urbaniser en priorité - dans l’espoir de limiter la spéculation foncière qui découlerait d’une crise des logements. Elle est pensée comme une cité satellite et située dans le vaste domaine de la Paillade, autrefois propriété des barons de la Mosson. La Société d’équipement de la région de Montpellier (SERM) nouvellement créée est en charge de ce projet. Le quartier, dont le nom tire ses origines de l’usage agricole des terrains, devient un modèle en matière de construction (appartements spacieux et bon marché, commodités) et d’aménagements urbains.

Le cabinet d’Édouard Gallix remporte le concours lancé par la ville pour un projet architectural à l’esprit méditerranéen, souhaitant aller à l’encontre des ZUP et grands ensembles habituels. Il allie immeubles de hauteurs variées, maisons individuelles, et espaces naturels non bâtis, le tout séparé en trois parties distinctes. La ville haute, aujourd’hui les Hauts-de-Massane ; la Paillade centre, abritant la majorité des équipements et la ville basse, composée d’immeubles bâtis en grecque.

Le bureau d’octroi de la pinède

bureau d'octroiConstruit au début du XIXe siècle, ce bureau d’octroi est un des derniers témoins de ce type d’édifice. Les autres ont en effet été démolis au cours de l’extension de la ville. Sur la route de Nîmes, une ancienne barrière d’octroi a été transformée en fontaine, un autre octroi se trouve sur le rond-point du pont Juvenal.

Le pli de Montpellier, une curiosité géologique

Le pli de MontpellierIl est l’un des principaux témoins régionaux de la phase tectonique de l’orogenèse pyrénéenne. Deux phases de plissement de l’âge éocène ont abouti à la mise en place de la structure du pli. Durant la première, la couverture sédimentaire datant du Jurassique se dégage au niveau des couches plastiques du Trias et se déplace du sud vers le nord sous les effets de fortes contraintes et de poussées venant du sud. La zone nord se plisse et l’érosion commence à jouer. Au cours de la seconde, les structures principales achèvent de se mettre en place. Cette structure chevauchante est visible le long des berges de la Mosson.

L’ensemble du mas de la Paillade

Mas Paillade

Autrefois vaste corps de ferme attenant les terrains agricoles du domaine de la Paillade, le mas de la Paillade est remanié vers 1870, pour devenir une mai- son de maître accompagnée de deux ailes de communs symétriques. Le parc le jouxtant ainsi que sa fontaine sont aménagés à la même période. Devenu propriété de Jean de Baroncelli et son épouse, Sophie Desmarets, le couple le cède à la Ville en 1978. L’endroit abrite aujourd’hui la mairie de proximité du quartier Mosson, la Maison pour tous Léo Lagrange et le théâtre Jean Vilar. Sur le côté est de la maison de maître, à l’entrée du parc, se trouve une statue en bronze de la Vierge à l’enfant, restaurée en 2021.

Le mas de La Paillade

Smart’flore

Application de découverte de la botanique sur le terrain, elle permet de parcourir la liste des espèces et de les filtrer selon différents critères (position géographique, usage des plantes, famille, genre). Parmi les espaces recensés sur le territoire, un sentier est proposé à côté du lac des Garrigues et dans la pinède de la Mosson.

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