La Métropole de Montpellier se dote de son plan de sobriété et accélère sa transition énergétique



La Métropole est confrontée à l’explosion du coût des énergies comme l’ensemble des collectivités et acteurs économiques du territoire national. Elle déclenche ainsi un plan d’actions volontariste pour réduire sa facture énergétique.

Déjà très engagée dans la transition écologique la Métropole accélère ses efforts en faveur d’une réduction pérenne de ses consommations et pour le développement des énergies renouvelables, en cohérence avec les objectifs de sobriété énergétique et de neutralité carbone à horizon 2050 posés à travers le Plan Climat Air Énergie Territorial et solidaire (PCAETs).

La crise énergétique actuelle impacte de façon considérable les dépenses énergétiques de la Métropole.

Pour atteindre les objectifs d’abaissement de la consommation d’énergie de 10 % dès cet hiver, de -40 % dès 2030 puis de -50 % en 2040 et -60 % en 2050, la Métropole s’inscrit dans une stratégie visant à moins consommer, à produire soi-même et à favoriser les énergies renouvelables dans les achats d’énergies.

Des actions et mesures de transition énergétique déjà en place sur le territoire

  • Le respect des températures réglementaires, 19° C l’hiver et 26° C l’été dans la collectivité.
  • Des mesures sur la maîtrise des consommations d’eau depuis plusieurs années au niveau des bâtiments ainsi que des espaces verts.
  • Une augmentation de la part de véhicules électriques au sein de la flotte automobile de la Métropole permet une réduction des émissions des gaz à effet de serre et une maitrise des dépenses énergétiques. L’objectif est de passer de 8% à 49% entre 2019 et 2025.
  • Un soutien de l’Agence Locale de l’Énergie et du Climat (ALEC) pour des conseils en économies d’eau et d’énergies, pour les particuliers et les communes du territoire.
  • Engagement dans la démarche EcoWatt développée par Réseau Transport d’Électricité en partenariat avec l’Agence de la Transition Écologique. Sensibilisation aux éco-gestes et alerte sur les pointes de consommations électriques.
  • 18 sites équipés d’installations photovoltaïques représentant une production d’électricité de 2,5 GWh par an, soit 15% de la consommation électrique de tous les bâtiments métropolitains.
  • 9 piscines et 2 stades équipés d’installations solaires thermiques.
  • La piscine Héraclès à Saint-Brès équipée d’une chaudière à bois.
  • Le chauffage par géothermie au site archéologique Lattara – musée Henri Prades à Lattes et à la future Halle de l’Innovation à Montpellier.
  • La production d’électricité et de chaleur par cogénération à partir du biogaz sur les sites du Thôt, de l’unité de méthanisation Amétyst et, demain, de la station d’épuration Maera à Lattes.
  • 6 sites sont raccordés au réseau public de chaleur à plus de 69 % basé sur des énergies renouvelables et donc moins soumis à l’envolée du prix des énergies fossiles.

4 sites métropolitains sont équipés de panneaux solaires photovoltaïques sur des toitures ou ombrières de parking, produisant leur propre électricité verte, ils fonctionnent en mode autoconsommation :

De nouvelles actions pour réaliser des économies à court terme

Pour les bâtiments administratifs

Les saisons de chauffe et de climatisation seront réduites et la consigne sera de positionner les climatisations à 27° C, puis progressivement à 28° C selon les spécificités des bâtiments.

Des référents dédiés aux économies d’eau et d’énergie pour accompagner les agents. Optimisation des consommations de ventilation et des autres équipements.

L'ensemble de ces mesures va permettre d’économiser près de 200 000€ par an dès 2023.

Pour les équipements publics

Piscines

Les piscines resteront ouvertes, mais des mesures seront prises :

  • Réduction uniforme de la température de l’eau des bassins sportifs, de 28 °C à 27° C ;
  • Extinction des lumières dans les bassins les jours de grand soleil et en pleine journée.

Pour tous les équipements sportifs

  • Campagne de sensibilisation des agents et usagers des équipements sportifs pour informer sur les éco-gestes (rappel du respect des horaires et des températures) ;
  • Mesures d’économies d’énergies : éclairage LED de l’ensemble des installations sportives, outil d’optimisation du pilotage automatique des équipements de génie climatique.

L’ensemble de ces mesures va permettre d’économiser près de 260 000 € par an dès 2023.

Pour l’espace public

La sobriété énergétique doit prendre en compte tous les projets neufs et les projets de rénovation au sein de l’espace public.

En matière d’éclairage public, la Métropole s’engage à :

  • Accélérer la rénovation des installations avec abaissement des puissances en milieu de nuit sur certains secteurs ;
  • Poursuivre l’expérimentation d’extinction sur les grands axes de la métropole ;
  • Poursuivre la politique d’extinction de l’éclairage public ;
  • Poursuivre l’expérimentation de mats photovoltaïques ;
  • Arrêt de certaines fontaines et période d’hivernage prolongée.

L’ensemble de ces mesures va permettre d’économiser à minima 250 000 € avec les prix 2023.

Pour les délégataires et partenaires

En vue de réduire les impacts financiers supportés par certains délégataires et/ou partenaires, la Métropole rattache leurs abonnements électriques et de gaz dans son périmètre contractuel, et leur permet ainsi des économies de dépenses d’énergie.

Cela a permis notamment :

  • À la patinoire Végapolis de rester ouverte alors que la plupart des autres établissements (gérés par son opérateur Vert Marine) ont été fermés début septembre.
  • Les autres opérateurs comme la TaM préparent aussi leur plan sobriété Altémed ( ACM/SERM-SA3M) s’engage en proposant un « Plan d’Urgence Logement Energie ».
  • Toutes les opérations immobilières devront afficher une ambition énergétique forte et tendre vers la neutralité.
  • Toutes les structures bénéficiant d’une subvention supérieure à 500 000 euros de la part de la collectivité devront se doter d’un plan de sobriété.

De nouvelles actions en cours ou à venir

  • Remplacement des chaudières de plus de 15 ans par des chaudières plus performantes avec un potentiel d’économie de près de 20 à 25 %.
  • Un plan fraîcheur pour proposer des solutions passives de rafraîchissement des locaux.
  • Un plan lumière.
  • Poursuite du verdissement de la flotte de véhicules, formations à l’éco-conduite des agents, à la pratique du vélo en ville, augmenter la flotte de vélos.
  • 15 sites ont été identifiés pour déployer du photovoltaïque (exemple de la pose d’ombrières en auto-consommation sur le parking de la piscine de Jacou).
  • Mise en place d’un cadastre solaire qui permet de connaître le potentiel solaire de la toiture de son habitation ou bâtiment et ainsi après étude (avec l’aide de l’ALEC) d’installer des panneaux solaires et produire sa propre électricité.
  • Développement de nouveaux projets de centrales bois pour étendre le réseau de chaleur renouvelable pour une augmentation de 60 % de la desserte actuelle en 2026 et un triplement à l’horizon 2030.
  • Exploration de l’hydrogène.
  • Modernisation de la station de traitement des eaux usées Maera qui à terme sera une station à énergie positive (alliant efficacité énergétique et production d’énergie renouvelable et de récupération).

Dès 2023, chaque projet d’auto-consommation permettra de réduire la facture énergétique de l’ordre de 20 à 25 %.

1 million d’euros/an c’est le montant de l’investissement pour l’aboutissement d’une dizaine de projets d’ici 2026.

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